Nous avons créé la compagnie DU CHIEN DANS LES DENTS en janvier 2012 à Bordeaux après nous être rencontrés dans le cadre du Master professionnel de Mise en scène et Scénographie de L’Université Bordeaux Montaigne. Nous affirmons notre démarche comme une recherche autour du collectif que nous venons interroger à la fois dans la manière de créer nos spectacles, dans des laboratoires de recherche théâtrale avec des amateurs et dans la gouvernance collective de la Compagnie.
Nous sommes nés de la nécessité de porter des projets singuliers, en marge des codes majoritaires. Nous sommes auteurs de nos projets dont l’écriture est toujours soumise au collectif et à l’épreuve du plateau. Notre écriture se nourrit toujours de l’intime et procède plus de l’intuition et du sensible que du concept ou du discours. Nous jouons d’un trouble entre les genres : dramatique/auto-dérision, présentation/représentation, témoignage/mystification, avec le désir d’être en adresse directe avec le public. Nous défendons des propositions surréalistes dont la logique, plus poétique que rationnelle, peut échapper au profit d’un mystère. L’énergie que produit le jeu est au centre du travail de la compagnie. Le jeu n’est pas seulement ludique, il est du côté du décalage critique, de la transformation, c’est un mode de relation. C’est à travers l’ambiguïté du jeu que nous cherchons à tisser une relation vivante avec les spectateurs.
Depuis 2012, nous proposons des laboratoires de recherche et de création à des adultes amateurs. Un espace de rencontre pour partir de ce que l’on est, de ce que l’on a d’intime, pour se mettre en jeu et s’autoriser à chercher, à s’embarquer ailleurs du côté de l’imaginaire. L’occasion pour nous de continuer à réinventer/questionner/nourrir notre pratique du théâtre.
Depuis 2016, la compagnie est soutenue par le département de la gironde. En 2015 et 2016, nous étions en compagnonnage avec La Manufacture Atlantique. Collaboration qui a donné suite à un projet de commande “Bonjour Tristesse” (Banquet Littéraire) et à une première production créée dans une temporalité permettant de rassembler des partenaires professionnels et institutionnels : “Etat Sauvage“. Entre 2017 et 2019, nous sommes en compagnonnage avec la Gare Mondiale/Melkior Théâtre. C’est l’occasion d’expérimenter différents dispositifs de médiation pour aller à la rencontre d’un territoire qui donneront lieux à de nombreuses restitutions artistiques présentées à Bergerac et à Bordeaux (Projet Aller-Retour / Projet Cohabitation…). Fin 2019, Anaïs Virlouvet et Elsa Malye Nora quittent le collectif. Ce départ ainsi que les différents confinements nous poussent à questionner le projet de la compagnie : nous souhaitons continuer à développer des projets de médiation aboutissant à un geste artistique et produire des spectacles plus légers tout terrains et tout public.
Sur l’invitation de Marie Baxerre et Mathieu Ehrhard nous reprenons un spectacle jeune public “L’Hirondelle trouvera-t-elle le Printemps” créé en Bourgogne lors du festival “La nuit la plus chaude” (été 2020). En 2021, nous engageons également une nouvelle création : “L’Année de la Gagne” en autoproduction pour laquelle nous faisons appel à deux metteurs en scène qui nous accompagnent dans l’écriture du projet (Floriant Pautasso Cie Les divins Animaux et Alexia Duc Cie C’est pas commun). Le spectacle est créé à La Gare Mondiale en février 2022 et tourne actuellement en région. Depuis Novembre 2021, nous avons la joie de travailler avec Hélène Marin qui nous a rejoint sur un poste de chargée de production et de coordination/développement. C’est au même moment et dans la foulée d’un projet de médiation en partenariat avec “C’est carré” à l’IME de Lormont (création en écriture colletive de plateau d’une ballade théâtralisée avec les jeunes et les professionels de l’IME) que naît l’envie de créé “Dans la Rue” : premier seul en scène de la Cie, premier projet également dont la mise en scène sera assurée par quelqu’un qui n’est pas au plateau (Thomas Groulade).